jeudi 14 janvier 2010

L’Unicef à l’école

L'année 2009 a célébré le 20e anniversaire de la Convention Internationale desDroits de l'Enfant (CIDE).

Grâce à un accord‐cadre signé en 2006 avec le ministère de l'Éducation nationale, l'Unicef France propose aux enseignants de les accompagner dans leurs démarches etactivités pédagogiques auprès des jeunes.

Mais depuis quelques temps déjà, la sensibilisation des élèves des Coteaux est en marche...

L'eau c'est la vie

En effet, c'est dès le CM1 que nos enfants se voient éveillés aux questions primordiales de l'eau sur notre planète, dans le cadre des « Classes d'Eau » instituées dans l'école depuis maintenant plusieurs années.

Les enfants sont notre avenir

Il en est de même pour ce qui concerne la condition des enfants dans le monde. Le projet de sensibilisation existe auprès des élèves de CM2 depuis déjà 3 ans.

Une initiative à saluer, car nous ne devons pas oublier que nos enfants ont le privilège de vivre dans un quartier favorisé, dans une région du globe favorisée… Leur en faire prendre conscience est essentiel.

Ils doivent également se rendre compte qu'aller à l'école est une véritable chance,qui est loin d'être partagée partout dans le monde !…

L'ONG est donc intervenue dans l'école au début du mois de décembre, afin d'aborder ces deux sujets fondamentaux. Avec les classes de CM2, l'intervention a démarré par des échanges sur les enfants dans le monde : leurs conditions de vie, leurs différences… Puis, un film a suivi.

Tout en veillant à préserver leur part d'innocence, l'objectif consistait tout de même à leur permettre de démystifier l'image, à les faire parler de ce qu'ils avaient vu, à les inciter à répondre à la question : « Pouvez‐vous dire ce qui vous a choqué ? ». Les images renvoient à de telles vérités !

L'intervention s'avèrera déjà un succès quand un enfant osera dire, ému : « J'ai été très touché… », et un autre : « Des enfants sont heureux d'apprendre auprès d'un arbre… », puis encore cet autre, soudain grandi par une immense prise de conscience : « Je ne savais pas qu'il y avait des enfants soldats… ».

Dans le cadre des 20 ans de la Convention Internationale des Droits de l'Enfant, l'Unicef France a demandé à Oxmo Puccino, artiste incontournable de la scène rap française, de composer une chanson. A travers elle, l'Unicef marque sa volonté de fédérer le public, et surtout les jeunes, autour de la cause des enfants.

Nous n'avons pu résister à la tentation de vous en livrer les paroles. A méditer…

Naître adulte

Naître adulte c'est nourrir sa famille

avant d'apprendre à lire

pour ça papa m'a souvent dit

si tu te couches tard tu te cultives,

le poison de ce monde c'est l'ignorance

les plus fragiles coupables d'innocence

l'enfance est un long voyage

l'arrivée dépend du paysage

à ceux dont les yeux n'ont plus d'étincelles

nous chantons cette mélodie qui rappelle

que le secret des plus grands trésors

se tient dans les poings d'un bébé qui dort

Naître adulte

arriver sur terre par catapulte

en espérant que les grands répondent

on va chanter pour changer le monde

naître adulte

c'est voir le jour au crépuscule

en espérant que les grands répondent

on va chanter pour changer le monde

Les droits de l'enfant se dressent pas à pas

serrons-nous les pétales que l'on fasse un parc,

découvrez le meilleur des mondes imaginaires

où s'allument des bougies vertes

ici poussent des glaces au goût d'arc en ciel

pour les mauvaises mines antipersonnel

des poupées de caramel, plein de marionnettes

pour les orphelins avec des mitraillettes

à l'abri d'une forêt d'émeraudes

avec des arbres aux branches pleines de poèmes

roses

on y cueille de douces paroles

fredonnez-les, puis la peine s'envole

Naître adulte

arriver sur terre par catapulte

en espérant que les grands répondent

on va chanter pour changer le monde

naître adulte

c'est voir le jour au crépuscule

en espérant que les grands répondent

on va chanter pour changer le monde

Tenter de danser pour conjurer le sort

donner sans mesurer l'effort

se pencher pour apporter des forces

à ceux qui n'ont plus d'écorce

bien que la vie soit dure

on veut tout l'amour qui nous est dû

et si la réponse est longue

chantons tant que la terre est ronde…

Attention, jeu dangereux.

Le mot dans les cahiers noirs des enfants n'est pas passé inaperçu : interdiction d'apporter des cartes « SLAM ATTAX » à l'école après les vacances de la Toussaint. Le règlement intérieur a même été modifié lors du conseil d'école du 10/11/2009 afin d'entériner l'interdiction…

Le constat est général : dans de nombreuses cours de récréation, dont les nôtres, le catch est devenu le nouveau « sport » à la mode : tout comme les catcheurs qu'ils voient à la télévision, les enfants tentent de simuler des combats avec force acrobaties et coups portés d'une violence inouïe.

Le problème, c'est qu'ils le font sans aucune protection, et que la simulation, à la base de cette discipline, est évidemment un art qui leur échappe…Aussi, les accidents peuvent être graves.

Inquiet de ce phénomène, le directeur de l'école élémentaire, Monsieur Galan, a donc souhaité prendre les devants et mener une campagne de prévention afin de sensibiliser les « grands » de l'école (les CM2) aux dangers de cette nouvelle mode.

Il a également tenu à leur donner des explications claires quant à une interdiction qu'ils pouvaient percevoir comme injuste ou disproportionnée...

A l'aide d'extraits tirés d'une émission diffusée sur M6, les enfants ont appris, entre autres, qu'un garçon de 12 ans ne pourra plus marcher pendant plusieurs mois suite à un ʺaccident de catchʺavec ses frères, dans sa chambre. Il sʹest brisé une vertèbre.

L'émission évoquait à quel point le catch passionne les enfants comme les ados. A quel point les magazines et les jeux vidéo qui lui sont consacrés font un carton.

Un danger mal mesuré

Lors de ses échanges avec les élèves de CM2, Monsieur Galan a été le premier surpris de découvrir que beaucoup dʹécoliers connaissaient toutes les prises et leurs noms par coeur. Mais aujourd'hui, ils se doivent d'être les porte‐paroles auprès des plus jeunes.

Car ces jeunes fans, et parfois même leurs parents, ne se doutent pas des dangers quʹils courent. Les cas de blessures graves à domicile ou dans les cours dʹécoles se multiplient.

Quant aux cours de catch, qui rencontrent un énorme succès, ils ne sont pas tellement plus sûrs. En effet, il n'existe aucune fédération officielle pour ce sport de combat, qui nʹest donc ni encadré, ni réglementé. Les professeurs nʹont ainsi aucune compétence particulière pour assurer la sécurité des enfants.

Toutefois, un ancien champion semble vouloir faire bouger les choses afin que les ados puissent pratiquer en toute tranquillité. « Surtout, nʹessayez jamais de reproduire les combats de catch que vous voyez à la télé.» Il explique sans détours que,derrière toute la mise en scène du sport spectacle,la pratique du catch nécessite beaucoup d'entraînement et qu'elle ne sʹadresse pas aux enfants de moins de 13 ans. « Le catch, cʹest du bluff, et les catcheurs ne se font pas vraiment mal, car ils sont physiquement préparés.Des enfants ont été blessés en essayant de reproduire des prises ».

M. Galan souhaitait faire de la prévention qui passe bien. A lʹécole des Coteaux, le message de prudence semble être bien passé.